“Croire à l’identité de ce “JE” abusivement employé est l’illusion de notre égocentrisme. Nous ne sommes que les carrefours des impressions, des sensations, des idées, des amours qui nous entourent.”
Réponse de Maurice Béjart à la question “Qui suis-je?” dans la préface d’un entretien avec Jean-Pierre Pastori, Novembre 1992.
L’autre soir, seule, assise à la terrasse d’un café, je gribouille dans mon carnet en buvant un verre de rouge. Un jeune gars passe et me demande si j’écris à propos d’Israël. Pas vraiment, murmurai-je. En revanche, nul doute que j’en suis imprégnée. Agnès Varda disait que si l’on ouvrait des gens, on y trouverait des paysages. Quels sont ceux qui m’habitent ? Quels sont ceux qui me façonnent ?
J’ai la conviction que les villes ont une âme et que leurs murs portent en eux une mémoire. Tel Aviv s’imprègne doucement sous ma peau, dans mes pupilles, circulant à travers mon système nerveux. Elle devient mon paysage intérieur. Ce qu’il y a seulement, c’est que ses odeurs, ses lumières, ses paysages me renvoient à quelque chose de déja vécu. Rien n’est jamais tout à fait neuf. L’ailleurs est un miroir en négatif, écrit Italo Calvino. Et mes souvenirs, sans que j’en sois tout à fait consciente, viennent se confondrent.
Pour écrire Tel Aviv, il me faut d’abord passer par Beirut, une ville que j’ai eu la chance d’aimer, surtout à travers des rencontres. L. sera ma première hôte en 2010; je lui dois notamment de m’avoir fait découvrir le cinéma de Nadine Labaki qui ne me quittera plus jamais. Souvenirs flous mais drôles. Notre petite camionnette blanche qui s’engoufre dans la Vallée Qadisha et des nuits enflamées au Sky Bar. Une histoire d’amour avec Z. qui commence, à Genève, en 2012. Puis K., rencontrée dans le cadre du travail à Londres, devenue sœur, refuge, famille choisie. Enfin, E. avec qui je fais de nombreux allers-retours et qui m’ouvre son Liban à lui : intime, secret et fastueux.
Peu à peu, je découvre la géologie du Pays, sa culture, ses goûts et ses textures. Compositeurs, poètesses, designers, je me laisse envoûtée par son charme et par son esprit. J’intègre peu à peu les intonations locales : des « yahani » jetés au fil des phrases, des « iiihhh » expressifs, des « khalas » conclusifs. Mon visage passe pour local. Mon souffle, enfin, se relâche. Je m’y sens bien.
Il y’a au Liban quelque chose qui m’est familier, quelque chose que je perçois comme une certaine chaleur du cœur. Un peuple qui, comme le mien, se réinvente sans cesse, s’enracine même en exil, et puis l’humour, toujours là, au coin de l’œil, prêt à jaillir même dans les situations les plus graves. Il y’a, au Liban, une capacité à aimer la vie, même dans toute son horreur. Une volonté de danser, sous les bombes. Une intensité dans le présent. Une fréquence qui éveille, anime et bouscule.
Pour écrire Tel Aviv, il me faut d’abord passer par Beirut.
Quand je découvre le travail d’Etel Adnan, la rencontre est donc immédiate. J’ai l’impression de saisir intuitivement ce qu’elle transmet, par ses couleurs, dans sa poésie, sur ses énormes tapisseries. Agnès Varda disait que si l’on ouvrait des gens, on y trouverait des paysages. Les siens, j’ai l’impression de les avoir déjà traversés, touchés du bout des doigts, habités. Son œuvre est une célébration contemplative mais engagée; une ode au « simple » fait d’exister.
Cette chance que nous avons de vivre, je la ressens au plus profond de mes intestins, certains matins, accompagnée d’un impératif silencieux : celui d’être à la hauteur de ce vivant-là.
Laure Adler écrit à son sujet : « Etel était douée pour tout, surtout pour le bonheur, car sans cela comment expliquer qu’elle était à la fois peintre, poète, écrivaine, philosophe, calligraphe, professeure, et j’en oublie. »
Douée pour le bonheur.
Moi aussi je veux être ça, plus tard, quand je serai grande.
27 Décembre 2022. À la suite d’une turbulence affective, je décide de fuir, seule, à Arles. À la Fondation Luma, je tombe sur une exposition entière consacrée à Etel Adnan. Elle y est longuement interviewée par Hans Ulrich Obrist. Sa voix me réconforte, ses mots résonnent, je me sens soutenue, à ma place. Durant le même voyage, je lis un livre de Simone Fattal, sa compagne de vie, intitulé La peinture comme énergie pure. Elle y écrit : « On entre en art comme en religion, on s’engage à dire la vérité, sinon on ne peut pas réaliser une œuvre d’art. »
Trois ans plus tard, je reprendrai ces mots pour le texte d’une exposition que je commissionne dans le cadre de Art Genève 2025. Cette phrase devient ma ligne directrice, ma boussole, mon Nord.
L’art est une dévotion.
Ma pratique, mon temple.
En arrivant le premier jour à des cours d’hébreux intensifs, en plein Tel Aviv, mes yeux flânant à travers une vieille étagère, tombent, nez-à-nez … sur un ouvrage d’Etel Adnan : Sitt Marie-Rose.
Je m’arrête, sors le livre de sa poussière, et lis la quatrième de couverture :
Dans un Liban mutilé où des groupes identitaires combattent sans relâche, se noue le destin de Sitt Marie-Rose, une femme chrétienne qui essaie de vivre et de lutter. Alors que la guerre civile éclate, Beyrouth prend la forme d’un champ de bataille. Violence et mort se répandent et Sitt Marie-Rose malgré sa religion, continue de tendre la main aux Palestiniens. Devenue une traitresse aux yeux de ses amis, elle voit se dessiner sa propre tragédie.
Sans hésitation, je fourre le bouquin dans mon sac.
Je me retrouve à lire Sitt Marie-Rose, quelques semaines plus tard, alors que je voyage dans le Nord. Je suis assise, surplombant une colline, dans la plaine du Golan - une région conquise par l’armée israélienne en 1967, et encore considérée comme territoire occupé au regard du droit international.
Le texte raconte l’enlèvement et la disparition de Marie-Rose Boulos, une jeune femme chrétienne, directrice d’une école pour enfants handicapés. Militante au sein de la résistance palestinienne, elle faisait partie des Amis de Jérusalem, une association fondée après la défaite de 1967. En découvrant sa disparition dans le journal, Etel Adnan, prise d’une colère profonde, écrira Sitt Marie-Rose en l’espace d’un mois. Une écriture vive, claire, fougueuse, qui parvient, en quelques traits – comme avec son pinceau – à faire apparaître toute la complexité perverse de la guerre civile libanaise.
On est en juillet 1976.
C’est le premier roman publié sur cette guerre; le premier roman écrit par une femme.
Cinquantes années ont passées. Le temps est celui d’un avril parfumé et venteux, mélange de chaleur pesante et de fraîcheur nocturne. Le texte me retourne. Chaque phrase tombe comme une frappe, précise, directe. L’une d’elles me met littéralement à terre. Je dois la relire — une fois, deux fois, trois fois — pour en mesurer toute la portée, pour la laisser s’imprimer en moi.
Page 131:
La mort n’est jamais au pluriel. N’exagérons pas sa victoire. Cette dernière est suffisamment totale. Ne la chantons pas cette victoire. Il n’y a pas de millions de morts. Il arrive des millions de fois que quelqu’un meure.
À peine, ai-je fini de lire cette phrase, à voix haute dans ma tête, une alarme retentit dans la vallée. Je sursaute, interrompue et agacée. Mais l’alarme dure plus longtemps que d’habitude. Mon ami m’informe : « C’est l’alarme annuelle en l’honneur de Yom Hashoah. Une minute de silence dans tout le pays pour commémorer les morts de la Shoah. »
La mort n’est jamais au pluriel. N’exagérons pas sa victoire. Cette dernière est suffisamment totale. Ne la chantons pas cette victoire. Il n’y a pas de millions de morts. Il arrive des millions de fois que quelqu’un meure.
Il n’y a pas de millions de morts. Il arrive des millions de fois que quelqu’un meure.
Il n’y a pas de millions de morts. Il arrive des millions de fois que quelqu’un meure.
Il n’y a pas de millions de morts. Il arrive des millions de fois que quelqu’un meure.
À ce moment-là, je le sais : lire Sitt Marie-Rose qui raconte les massacres envers les Palestiniens du Liban, c’est pour moi, une manière de commémorer. De faire mémoire autrement. Commémorer les crimes, la haine, la vengeance, le sectarisme, la folie meurtrière qui traverse les hommes, génération après génération. Ce besoin absurde de dominer, de marquer son territoire, d’annilher l’autre, l’autre en soi.
Je referme le livre.
Je respire.
L’autre soir, seule, assise à la terrasse d’un café, je gribouille dans mon carnet en buvant un verre de rouge. Je démarre une conversation avec deux gars, assis non loins, qui se demandent si j’écris à propos d’Israël.
Ils sont tous les deux réservistes, et ont décidé de ne plus répondre à l’appel. Au départ, ils y allaient par solidarité familiale —pour leurs frères, leurs amis, pour libérer les otages. Mais ils ont fini par comprendre qu’il ne s’agissait pas des otages. Que ce n’était pas pour ça.
L’un d’eux, charpentier chevronné, a rejoint la réserve en 2023 pour six mois. Un sacrifice qui lui a coûté une faillite. Tu me diras c’est toujours mieux qu’une jambe ou que son enfant. Mais il n’y croit plus. Il ne veut plus participer. Ils étaient treize dans son unité, ils ne sont plus que quatre. J’aurais du mourir plusieurs fois, répète-t-il. Je ne comprends pas pourquoi je suis revenu. La culpabilité du survivant, comme nous la connaissons bien, cette vieille rengaine, la revoilà à nous regarder droit dans les yeux, pleine de dépit, le cycle infernal comme une gigantesque roue écrasant tout sur son passage. Alors, maintenant, il veut simplement vivre. Se marier. Avoir des enfants. Être heureux. C’est simple la vie. Pas compliqué. Il n’a rien demandé à personne. Il ne comprend pas. Ce qu’ils font. Pourquoi le cessez-le-feu a été brisé. Pourquoi prolonger ce chaos. À quoi bon.
J’aurais envie d’ouvrir mon livre et de lui lire.
Page 120 :
L’air que respirent les hommes qui mènent le monde arabe est particulièrement méchant. (Il est temps que nous appelions un chat un chat et la méchanceté pour ce qu’elle est : un alliage de bêtise et de l’envie.) Nul n’y est préoccupé par sa propre destinée, c’est toujours celle des autres qui leur fait dominer et détruire. La véritable aventure politique n’existe pas car elle est l’opposé de l’oppression. Et opprimer, ciel, comme ils savent le faire !
Nos dirigeants, eux, vivent aussi. Et quand ils arrivent à pouvoir ils secrètent une espèce de peau autour de leurs sièges jusqu’au moment ou ils sont, siège et corps, indétachables.
Dans une société ou la seule liberté – et cela quand elle existe ! – est limité au choix entre différentes marques de voitures, la notion de justice peut-elle exister et le génocide devient-il pas une conséquence inéluctable ?
Le lendemain matin, je retrouve un couple d’amis qui envisage sérieusement de partir. Ils viennent de devenir parents, et la guerre a réveillé chez eux des fantômes trop envahissants. Ils pensent à Berlin comme prochain port. Ils y ont quelques contacts, mais aucune opportunité professionnelle stable. Ils ne parlent pas la langue. Je ne l’oublierai jamais : elle, gracieuse, enceinte jusqu’au cou, revenant essoufflée des manifestations, un samedi soir, nous racontant la violence policière, les charges contre les manifestants.
Une semaine plus tard, elle accouchait.
Ceux qui se sont le plus battus partent, épuisés. Ils fuient ce pays malade, abandonnant un combat qui les a mené jusqu’à l’usure.
Page 135 :
Voici un an que vous exterminez le peuple palestinien. Mercenaires, vous tous ! Ces cadavres qui font partie de votre sol, vous allez les respirer dans chaque bouffée d’air, vous allez les manger dans vos fruits, les boire dans vos rivières, les retrouver dans vos lits, reconnaitre leurs traits sur le visage de vos enfants.
Difficile, tout. Je ne sais plus trop quel lien reste-t-il entre ce que j’écris et l’horreur de la situation réelle en Israël-Palestine. Alors je me raccroche à ces mots d’Annie Erneaux: “ J’ai besoin de découvrir sur quoi j’ai le désir d’écrire, de connaitre ma nécessité, et souvent ma nécessité la plus dangereuse, celle qui me fera aller jusqu’à la fin, coûte que coûte.”
Quelle est ma nécéssité la plus dangereuse ? Peut-être celle de devoir affronter ce paradoxe : vivre dans un pays qui commet de tels crimes et pourtant continuer à l’aimer. Se demander si ca fait de moi un monstre ? Une bête aveugle, naïve, folle ? Se demander si on arrivera à le justifier à nos enfants ? Si on arrivera à résister au fascisme depuis l’intérieur de la bête ? Si on arrivera à rester intègres, à tenir debout, au milieu de ce vacarme dégoûtant, entre ses deux oreilles, entre soi et soi-même ? Se demander s’il est encore possible de préserver ce noyau irréductible à l’intérieur de nous, cette petite partie fragile à crever mais essentielle, qui nous rend “simplement” humain.
Quelques jours plus tard, une notification surgit dans mes réseaux sociaux. Une personne que je ne connais pas et avec qui je n’ai aucun ami en commun, commente frénétiquement mes photos:
Please stop the tourism while a genocide is happening
Free their land, you are not welcome in Lebanon
Madeleine Proust qui a le gout du sang
Ne pas détourner la tête. Y lire tout le désespoir et la colère que la violence suicite. L’impuissance généralisée. Faire face.
Une semaine plus tard, un message, de nouveau, d’une connaissance:
Salut Julia, j’ai entendu que tu vivais en Palestine occupée, est-ce vrai?
Ma nécéssité la plus dangereuse est d’écrire pour me découvrir, pour me déceler, pour me comprendre.
Et si j’écrivais à propos d’Israël, j’écrirais quoi ?
Tout ça.
J’ai la conviction que les villes ont une âme et que leurs murs portent en eux une mémoire. Tel Aviv s’imprègne doucement sous ma peau, dans mes pupilles, circulant à travers mon système nerveux. Elle devient mon paysage intérieur. Tel Aviv est comme le serpent de la Genèse. Celui de la transgression, de la sensualité bien sûr et de l’ambivalence. Une bulle queer, résistante, dans une terre d’extrémistes. Mais surtout elle est celle qui nous dit que l’antidote se trouve dans le poison. Que de vivre ici et maintenant, c’est accepter de faire face au monde tel qu’il est – avec ses contradictions insoutenables, ses violences incarnées, son agitation perpétuelle … mais aussi ses guérisons, ses rencontres, ses élans de confiance, de dialogue et d’espoir.
Tant que la différence entre le Bien et le Mal est claire, le Mal permet au Bien d’apparaitre clairement. Mais ce que nous narre l’histoire d’Adam et Ève c’est que l’arbre du bien et du mal est l’arbre où se mêlent le bien et le mal “quand dans le bien je fais du mal, ou quand dans le mal je découvre du bien, je touche du doigt le nœud de l’arbre de la connaissance du bien et du mal” écrit Jean-Marc Elbez dans Fondements de l’Humanité.
C’est une réponse qu’aujourd’hui plus personne ne peut entendre.
C’est une réponse qu’aujourd’hui plus personne ne veut entendre.
Je termine cet article, depuis la Sicile. Pour la première fois de ma vie, je vais grimper l’Etna, un volcan toujours en activité. En voiture, sur la route qui nous amène vers le téléphérique, j’écoute le podcast thejungianlife sur la force symbolique des volcans. Selon Jung, les phénomènes naturels extrêmes existent aussi en nous, dans nos corps. Le volcan, c’est l’image de la pression qui s’accumule, et qui, si elle n’est pas évacuée, finit par provoquer une rupture, un basculement radical.
Quelques jours plus tard, assise pour prendre un cappuccino dans un bar de l’île, je tombe nez à nez … avec Primo Levi. Lui aussi, perdu dans une étagère, entre deux livres de Cuisine. Je ne sais pas ce qu’il fait là, mais par amitié et par reconnaissance pour ce qu’il m’a transmis, je sors Si c’est un homme de sa poussière et le feuillette. Les premières phrases sont surlignées en jaune fluo et soulignées de rouge:
« Beaucoup d’entre nous, individus ou peuples, sont à la merci de cette idée, consciente ou inconsciente, que “l’étranger, c’est l’ennemi”. Le plus souvent, cette conviction sommeille dans les esprits, comme une infection latente ; elle ne se manifeste que par des actes isolés, sans lien entre eux, elle ne fonde pas un système. Mais lorsque cela se produit, lorsque le dogme informulé est promu au rang de prémisse majeure d’un syllogisme, alors, au bout de la chaîne logique, il y a le Lager. C’est-à-dire le produit d’une conception du monde poussée à ses plus extrêmes conséquences, avec une cohérence rigoureuse. »
Autour de l’Etna, en cette saison, la faune et la flore explosent de vie. Nous roulons, fenêtres ouvertes, émerveillés. Tout n’est que couleurs vives, fleurs en pagaille, parfums entêtants. C’est un spectacle pour les sens : léger, joyeux, foisonnant. Comme si la terre, après avoir tout brûlé sur son passage, se souvenait soudain de comment aimer.
Il est, paraît-il
Des terres brûlées
Donnant plus de blé
Qu'un meilleur avril
La Nature me rappelle que ce qui détruit peut aussi créer. Mais seulement si l’on accepte les grondements sourds et violents de ce qui bouge dans nos profondeurs.


Il y’a quelques mois, je découvre une nouvelle librairie à Jaffa. Les deux libraires proposent une sélection raffinée : de petites éditions indépendantes, des traductions et une belle place accordée à la poésie. La librairie s’appelle Oblomov. Je souris en pensant au héros de Goncharov qui « aimait à se retirer en lui-même et à vivre dans le monde qu’il s’était créé. Il était sensible à la jouissance des pensées élevées ; il n’était point étranger aux douleurs générales, aux douleurs de l’humanité.»
J’y découvre de jolies cartes illustrées. L’une d’elles retient mon attention. Lenny, la propriétaire, me raconte l’histoire de leur créateur, Yonathan Naim, un artiste multidisciplinaire, décédé à seulement trente ans.
Le bien et le mal
coexistent
survivent
et entre les deux et tout ce qui suit
Il y’a un monde
En vie.
Et si j’écrivais à propos d’Israël, j’écrirais quoi ?
Tout ça.
Je dédie cet article à toutes les Marie-Rose qui continuent de lutter en Palestine, en territoire occupé et en Israël.
Je dédie cet article à ceux et celles qui ont été et restent, ma famille libanaise.
Puissions-nous un jour être réunis.
Enfin, je dédie cet article à ceux et celles qui ont du mal à appartenir à un camp ou à un autre et qui continuent de croire en ce qu’on appelle “simplement”, la vie.
Merci pour votre lecture 🙏
N’hésitez pas à partager vos impressions et ressentis par email julia.cincinatis@gmail.com ou de partager cette lettre avec des amie.s susceptibles d’apprécier la démarche.
Merci de parler directement à ma dissonance cognitive - merci d’être à nouveau si juste!
תודה רבה מכול הלב ❤️